(16/05/2011)
Des institutions favorisant la pratique individuelle du pouvoir ont pour limite l'abus de pouvoir par ses détenteurs ou la démesure de notre engagement pour une seule personne.
Alors que nous avons tous les yeux tournés vers la cour criminelle de New-York, dont sortira nous l'espérons la vérité, et qu'entre temps le parti socialiste fait la démonstration d'une unité et d'une responsabilité sans failles, allant de l'avant, rappelant toutes les rencontres prévues sur le projet et plaçant ainsi l'intérêt général au-dessus de tout, il convient de faire une remarque.
Comme j'ai souvent pu le dire, à l'instar de nombreux amis politiques, notre démocratie est empoisonnée par la 5ème République qui érige son Président en monarque. Lire à ce titre un billet récent traitant du renouveau démocratique.
Les élections présidentielles sont donc devenues le pivot de toute la vie politique, elles précèdent les législatives, elles consacrent la participation citoyenne dans un moment passionnel de fusion avec... un seul individu.
Providentiels ou pas, l'homme ou la femme sont faillibles et ne peuvent, seuls, engager une nation. Il n'est nul besoin d'épisodes aussi désagréables que celui que nous vivons pour accepter cette idée. Celle de la non-irremplaçabilité de chacun.
La représentation nationale,collective, déliée des entraves quotidiennes d'un exécutif absolutiste, a vocation à désigner le Chef de l'Etat. C'est le sens du progrès démocratique.
Bien sûr, cette question reviendra, tant qu'elle n'aura pas été tranchée dans le cadre d'une réforme constitutionnelle. Ou au lendemain d'une crise politique majeure.