La conscience des peuples

L'Irlande vient de dire non au Traité de Lisbonne. Plus exactement, le peuple irlandais vient de dire non. A contre-courant de la majorité de ses élites, à contre-courant des sondages. Cela me rappelle quelquechose...

En dehors de tout débat quant au contenu du T.C.E. de 2005 réactualisé et "surcompliqué" à Lisbonne, le fait majeur essentiel à retenir de ce référendum irlandais, c'est la volonté d'un peuple de se réapproprier son destin. Une aspiration profonde à un supplément de démocratie.

Le fonctionnement des institutions européennes, opaque, illisible, lieu privilégié des petits arrangements entre gouvernements, ne satisfait pas, loin de là, cette aspiration démocratique.

Une fois de plus, sans en venir sur le fond du Traité rejeté aujourd'hui par les irlandais, la question de la méthode est essentielle.

On se prendrait donc à rêver que les gouvernements européens, sous l'impulsion de la présidence française (!), s'emparerait des toutes prochaines élections européennes pour faire de ce Parlement nouvellement élu une assemblée constituante qui élaborerait dans la transparence des institutions au fonctionnement plus démocratique, et au pouvoir plus fort dans les domaines où la décision européenne est aujourd'hui absente dans le concert socio-économique des Nations (protectionnisme social et environnemental, défense européenne, harmonisation fiscale, salariale - par le haut ! - ... etc...).