100 ans, est-ce le temps qu'il faudra à la gauche pour comprendre qu'il est impératif de se rassembler et de dépasser les clivages, voire la gauche elle-même, pour se donner les moyens de construire un modèle de société juste et solidaire ?
100 ans, c'est l'âge de cet ami et de ce frère, qui est allé voter à Gif-sur-Yvette, en mettant dans l'urne un bulletin de vote avec mon nom dessus. Une candidature aux élections départementales sur un canton où le vote à droite est massif, et où nous eûmes la belle surprise de largement dépasser les pronostics au 1er tour, avec 32,7% des voix. Puis au second de dépasser les 41%. Nous portions à travers cette candidature l'excellent bilan de la majorité de gauche, rassemblée depuis 1998 à la tête du Département de l'Essonne, mais nous portions aussi le renouvellement.
Renouvellement de la représentation politique, par notre jeunesse (41 ans pour moi si c'est jeune, 25 ans pour Céline Ramstein), et renouvellement des pratiques politiques, déjà à l'oeuvre aux Molières depuis Mars 2014, et consistant en deux axes forts : considérer que la politique n'est pas un métier ni une source d'enrichissement, considérer que l'action politique procède de la base et des initiatives locales, si nombreuses dans nos contrées mais souvent décalées ou désarmées par l'inertie d'une majorité de responsables politiques.
Plus il est populaire ou plus il se fait des noeuds au cerveau, l'électorat se fourvoie et s'éloigne des vraies choses. Il n'est pourtant pas difficile d'accéder aux informations qui permettent de connaître le bilan et la méthode de tel ou tel candidat. Il est pourtant simple de repérer autour de soi quels sont les élu-e-s qui se dévouent et parviennent à donner l'élan dont notre pays a besoin, au-delà de la gestion quotidienne qui nous met déjà face à de nombreuses obligations.
Mais il est encore plus simple de céder à trois tentations...
- La tentation de la grande écoute nationale : toute l'information passe par la télé, le reste n'a aucune importance.
- La tentation de l'autocentré consommateur : le vote n'est motivé que par un sujet qui éclipse une ligne générale.
- La tentation de la radicalité : qu'on renverse la table et que l'on voie après, avec par ailleurs des solutions qui semblent trompeuses, irréalistes, voire absentes ou obscures.
Mon espoir, noué dans la main de ce vieil ami, c'est l'émancipation des citoyens, et la responsabilité des élus. Il y a de quoi faire !